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Quel grammage de papier choisir pour vos impressions ?

Vous souhaitez imprimer un document (flyer, brochure, carte de visite, etc.) mais vous ne savez pas grammage de papier choisir pour vos impressions ? Ce n’est pas surprenant : le grammage, c’est-à-dire le poids du papier, est un critère majeur en imprimerie qui influence le rendu et la durabilité de vos supports. Or il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi les nombreux grammages disponibles (90 g/m², 170 g/m², 300 g/m², et bien d’autres…). Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qu’est le grammage, pourquoi c’est important, et comment choisir le grammage adapté en fonction de vos besoins d’impression. À la clé, la garantie d’un résultat de qualité professionnelle qui correspond à vos attentes.

Quel grammage de papier choisir pour vos impressions ?

Qu’est-ce que le grammage de papier choisir pour vos impressions ?

Le grammage d’un papier correspond à son poids par mètre carré, exprimé en grammes par mètre carré (g/m²). En termes simples, c’est le poids d’une feuille de 1 mètre par 1 mètre. Par exemple, si l’on dit qu’un papier fait 100 g/m², cela signifie qu’une feuille d’un mètre carré de ce papier pèse 100 grammes. Selon Wikipédia, « le grammage, également appelé “force du papier”, est une grandeur caractérisant un papier ou un carton, correspondant à sa masse surfacique, c’est-à-dire sa masse par unité de surface, typiquement exprimée en g/m². Un papier est d’autant plus souple que son grammage est faible, et d’autant plus robuste que son grammage est élevé » . En clair, plus un papier est lourd (grammage élevé), plus il est épais et rigide. Au contraire, un papier léger (faible grammage) sera fin, souple et légèrement translucide.

Attention à ne pas confondre grammage et épaisseur ! Deux papiers de même grammage peuvent avoir des épaisseurs différentes selon leur composition et leur fabrication. L’épaisseur dépend notamment de la “main” du papier (rapport entre son grammage et son épaisseur) et des matières qui le composent (fibres de cellulose, adjuvants, traitement de surface, etc.). Par exemple, un papier bouffant (très fibreux) peut être plus épais qu’un papier couché tout en ayant le même grammage, simplement parce qu’il est moins compact. Retenez donc que le grammage indique un poids, pas nécessairement une épaisseur absolue – même s’il est vrai qu’en général un grammage plus élevé se traduit par un papier plus épais et rigide.

Pourquoi le grammage est-il si important ?

Le choix du grammage a un impact direct sur le rendu visuel et tactile de vos imprimés, ainsi que sur leur résistance. Un grammage inadapté peut nuire à l’efficacité de votre support. Par exemple, si vous imprimez un catalogue sur un papier trop fin, les pages seront translucides : on verra en transparence le contenu des pages suivantes, ce qui peut gêner la lecture et donner une impression de qualité médiocre. À l’inverse, utiliser un papier très épais pour un prospectus événementiel distribué en masse peut être un gaspillage de ressources et d’argent, alors qu’un grammage standard aurait suffi. Il est donc essentiel de choisir un grammage cohérent avec l’usage du document. Posez-vous la question : mon imprimé doit-il être durable (ex : un menu de restaurant manipulé tous les jours) ou juste éphémère (ex : une affiche promotionnelle valable une semaine) ? Doit-il faire haut de gamme au toucher (ex : un carton d’invitation) ou plutôt être économique ? Va-t-il être manipulé fréquemment, envoyé par courrier (attention au poids pour l’affranchissement) ? Toutes ces considérations vous aideront à déterminer le grammage adéquat.

En règle générale, plus un support doit durer longtemps ou renvoyer une image qualitative, plus on optera pour un papier épais (grammage élevé). Au contraire, pour des supports jetables ou de très grande diffusion, un grammage plus léger peut suffire. Exemple concret : pour des flyers distribués en boîtes aux lettres en très grande quantité, du 135 g/m² peut convenir, tandis que pour une carte de visite de luxe, du 350 g/m² donnera une meilleure tenue en main. Choisir le bon grammage est donc une étape cruciale si vous souhaitez obtenir un résultat professionnel et éviter les déconvenues (pages qui se déchirent, document trop fragile, ou au contraire trop rigide pour être plié correctement, etc.).

Grammages légers, standards ou élevés : comment s’y retrouver ?

Les papiers se déclinent en une multitude de grammages. On peut toutefois les classer en grandes catégories pour vous orienter : grammages légers, grammages standards, grammages élevés et très élevés. Chacune correspond à des usages types en imprimerie. Voici un guide des principaux grammages et de leurs usages courants :

📄 Les grammages légers (moins de 80 g/m²)

Ce sont les papiers les plus fins et les plus légers. Ils sont utilisés lorsque le coût et la quantité priment sur la durabilité. On y trouve par exemple :

  • 35 à 50 g/m² : ce très faible grammage correspond au papier journal classique (aux alentours de 42 g/m² généralement). Ce papier très fin et peu cher est conçu pour des tirages massifs à courte durée de vie (journaux quotidiens, prospectus de presse). Il est peu opaque (translucide) et très souple.
  • 60 à 75 g/m² : ces papiers légers servent pour du papier de correspondance économique ou des carnets autocopiants. Par exemple, du papier 70 g/m² peut convenir pour des blocs-notes ou des lettres internes. À noter qu’en dessous de ~80 g, le papier est souvent trop fin pour être imprimé en recto-verso sans voir à travers. On réserve donc ces grammages aux documents simples en recto seul.

(Fun fact : une feuille A4 standard (21×29,7 cm) en 80 g/m² pèse environ 5 grammes . Avec un papier 60 g, elle ne pèserait qu’environ 3,75 g.)

📑 Les grammages standards (80 à 110 g/m²)

Autour de 80–100 g, on trouve les papiers les plus couramment utilisés en bureautique et impression commerciale courante :

  • 80 g/m² : c’est le grammage standard universel. Il correspond au papier de bureau par excellence, celui des ramettes pour imprimantes et photocopieuses. Un document imprimé sur 80 g est peu coûteux et assez léger, tout en ayant une tenue correcte. On utilise 80 g pour les documents administratifs, les lettres, les dossiers internes, ou encore les cahiers. C’est aussi un grammage minimal pour des petits flyers ou affiches temporaires. (Fait intéressant : le papier 80 g est si répandu que beaucoup l’assimilent à “l’épaisseur normale”. Un papier plus léger (ex : 60 g) aura tendance à bourrer plus facilement dans les machines de bureau, tandis qu’un papier photo spécial fait typiquement 150 à 200 g .)
  • 90 g/m² : légèrement plus épais que le standard, il donne un aspect un peu plus qualitatif tout en restant assez fin pour la correspondance. On l’utilise pour des documents professionnels un peu plus sophistiqués : par exemple des lettres à en-tête, des CV imprimés, des dépliants ou brochures économiques, voire des pages intérieures de magazine basique. Le 90 g offre un meilleur rendu d’impression (couleurs un peu plus vives que sur du 80 g) et un toucher plus dense.
  • 100 g/m² : ce grammage commence à apporter une certaine rigidité sans être encore cartonné. Idéal pour des flyers publicitaires de bonne qualité, des prospectus un peu haut de gamme, des menus de restaurant à court terme, ou encore des sets de table en papier. Le 100 g combine bonne opacité, tenue en main agréable et coût encore raisonnable. Il est fréquemment utilisé pour des imprimés marketing destinés au grand public lorsque l’on veut soigner l’image.

🟩 Les grammages élevés (120 à 170 g/m²)

Ici, on entre dans les papiers épais, proches du bristol léger ou du papier dessin. Ils commencent à être nettement rigides et durables, tout en restant flexibles à manipuler. Parmi ces grammages :

  • 120–135 g/m² : très populaire pour des brochures commerciales, des dépliants trois volets, ou des flyers de campagne promotionnelle. Ce grammage offre un excellent compromis entre qualité perçue et coût. Une brochure A4 pliée en 135 g aura un rendu semi-rigide qui fait sérieux, sans être trop lourd non plus. On utilise aussi 120–135 g pour des affiches événementielles ou des posters intermédiaires.
  • 160–170 g/m² : on parle ici de papier bristol léger ou de carte fine. Ce grammage est souvent choisi pour les couvertures de magazines ou de petits catalogues, les fiches produits ou fiches techniques (qui doivent résister à la manipulation), ou encore des affichettes destinées à durer quelques semaines. Un papier 160 g passe encore dans certaines imprimantes de bureau haut de gamme, mais on est à la frontière entre le papier et le carton léger. Les couleurs ont un excellent rendu et la rigidité est bonne, sans être aussi épaisse qu’une carte postale.
  • 180–200 g/m² : on est désormais sur du papier cartonné souple. Parfait pour imprimer des cartes de menu, des faire-part (naissance, mariage) ou des plaquettes commerciales de prestige. À ce niveau de grammage, le support ne se plie pas facilement (sans rainage préalable du moins), il tient bien debout s’il est posé verticalement, et il peut supporter des finitions spéciales (vernis, dorure) sans se déformer.

🟧 Les grammages très élevés (250 g/m² et plus)

Au-delà de ~250 g, on parle de carte rigide ou de papier cartonné. Ces supports sont très épais, quasi indéformables, utilisés pour des usages spécifiques :

  • 250–300 g/m² : idéal pour des flyers de luxe, des cartes d’invitation, ou des couvertures de catalogue. Par exemple, une couverture de rapport d’entreprise en 300 g aura un aspect haut de gamme et une excellente durabilité. On est proche du carton fin.
  • 300–350 g/m² : c’est le grammage typique des cartes de visite de bonne qualité, des cartes postales, des faire-part premium ou encore des pochettes à rabats. Une carte 330 g/m² donne une impression de solidité très professionnelle. C’est également le grammage souvent choisi pour les calendriers de bureau ou les supports qui doivent tenir debout.
  • 350–400 g/m² : on atteint ici les épaisseurs maximales courantes en imprimerie commerciale. Ce type de carton est extrêmement rigide. On l’utilise pour des chemises à dossier, des carte de correspondance de luxe, ou des menus plastifiés. Au-delà de 400 g, on sort du domaine de l’imprimerie traditionnelle pour aller vers du carton épais (emballage, PLV rigide). À noter qu’une couverture de livre broché standard fait généralement entre 240 et 300 g/m² , tandis qu’une carte de visite grand luxe peut aller jusqu’à 400 g.

En résumé, retenez que plus le grammage est élevé, plus le support imprimé sera perçu comme qualitatif et durable. Toutefois, il faut aussi considérer l’usage : inutile de mettre du 300 g sur un prospectus promotionnel jetable, et à l’inverse un papier 80 g ferait mauvaise impression pour une carte de vœux de prestige. Il s’agit de trouver le grammage “juste nécessaire” pour remplir l’objectif, ni trop léger (fragile ou transparent), ni exagérément lourd (coûteux et parfois inadapté au traitement machine si on doit le plier ou l’expédier).

Finitions spéciales : quel grammage minimum ?

Si vous prévoyez d’appliquer des finitions haut de gamme sur vos imprimés – telles que des dorures à chaud, du gaufrage (embossage), un vernis sélectif 3D, ou un pelliculage (lamination) – sachez qu’il est recommandé d’utiliser un papier assez épais, d’environ 350 g/m² au minimum. En effet, ces finitions ajoutent des contraintes physiques sur le papier (chaleur pour la dorure, pression pour le gaufrage, film plastique pour le pelliculage). Un papier trop fin risquerait de se déformer, gondoler ou même se déchirer lors de l’application de la finition. 350 g/m² est considéré comme un grammage sûr pour la plupart de ces traitements : le papier cartonné supporte bien l’ajout d’une pellicule plastique ou le passage sous presse pour un marquage à chaud, sans se fragiliser . Par exemple, pour des cartes de visite avec vernis sélectif en relief, un support de 300–350 g est un minimum pour avoir un beau rendu et une bonne tenue. De même, un carton d’invitation avec dorure dorée sera idéalement en 350 g. Bien sûr, il est possible techniquement d’appliquer certaines finitions sur des grammages un peu inférieurs, mais le résultat sera moins net et le toucher moins qualitatif. Autant le savoir pour ne pas gâcher un produit de luxe en économisant quelques grammes !

Un mot sur le pelliculage (lamination) : il s’agit d’apposer un film plastique fin sur la surface d’un imprimé pour le protéger et/ou lui donner un fini mat, brillant ou “soft touch”. Là aussi, un papier trop fin pourrait se voir rigidifié de manière inesthétique par le film. On conseille généralement de pelliculer des supports de 350 g/m² environ pour un rendu optimal . C’est très fréquent pour les cartes de visite : une carte 350 g pelliculée mat aura un toucher doux et une bonne robustesse. À l’inverse, pelliculer un simple flyer 135 g n’a guère de sens (trop fin, et usage éphémère).

Papiers recyclés et papiers de création : des grammages spécifiques ?

Si vous optez pour du papier recyclé ou du papier de création (papier texturé, teinté, original), sachez que leurs grammages disponibles peuvent être un peu différents des standards. En général, les papiers 100 % recyclés se trouvent dans des grammages compris entre 80 et 300 g/m² environ . On en produit rarement au-delà, car ce sont souvent des papiers destinés à des usages courants (80 g recyclé pour de la bureautique, 170–200 g recyclé pour des plaquettes éco-responsables, etc.). De plus, les papiers recyclés très épais peuvent perdre un peu en homogénéité de surface. Cependant, contrairement à certaines idées reçues, un papier recyclé moderne peut tout à fait avoir une blancheur et un aspect aussi qualitatifs qu’un papier classique . On trouve même des papiers recyclés couchés de haute qualité, avec une excellente reproduction des couleurs. Donc pas d’inquiétude : choisir un grammage élevé en version recyclée donnera un résultat quasi identique visuellement à son équivalent non recyclé. C’est un choix judicieux pour allier qualité et responsabilité environnementale.

Quant aux papiers de création, ils désignent ces papiers originaux, souvent teintés dans la masse, texturés (à grain, irisé, etc.) et utilisés pour des supports haut de gamme ou artistiques. Ils ont généralement des grammages assez élevés (souvent entre 120 et 300 g selon les modèles). Ce sont des papiers plus coûteux, fabriqués en moindre quantité, donc proposés dans quelques grammages clés plutôt qu’une gamme exhaustive. Par exemple, un papier de création noir ou à effet métallisé sera peut-être disponible en 120 g, 180 g et 240 g, mais pas en 80 g car il n’a pas vocation à un usage courant. Si vous envisagez un support en papier de création, renseignez-vous bien sur les grammages existants dans la référence choisie. Notez aussi que, comme pour le recyclé, on évite les grammages extrêmes dans ces papiers spéciaux. Ils occupent une place à part, pour sortir des standards, et apportent une touche d’originalité et de prestige à vos supports.

En résumé, pour choisir le bon grammage de papier choisir pour vos impressions, posez-vous les questions de l’usage et de la perception voulue. Un petit mémo rapide :

  • Feuilles de tous les jours, documents internes : 80 g/m² standard.
  • Courriers professionnels, documents soignés : 90–100 g/m².
  • Flyers promotionnels large diffusion : ~135 g/m² (compromis qualité/prix).
  • Affiches événementielles : 135 g ou 170 g selon la durée d’exposition.
  • Brochures, magazines : intérieur 90–135 g, couverture 170–250 g.
  • Cartes de visite : idéalement 300 g ou plus (jusqu’à 400 g).
  • Invitations, cartes de vœux : 250–300 g pour un rendu premium.
  • PLV, posters longue durée : 200 g et plus, ou supports spéciaux (carton plume, etc.).

En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre imprimeur : il pourra vous orienter vers le grammage le mieux adapté à votre projet, tout en tenant compte de votre budget. Gardez à l’esprit qu’un bon choix de papier fait toute la différence entre un imprimé banal et un support percutant et professionnel. Vous voilà armé pour faire le bon choix et obtenir des impressions à la hauteur de vos attentes !

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