Dans cette édition des chiffres clés du retail, nous explorons les préférences changeantes des consommateurs français ainsi que les dernières tendances dans le secteur du textile et de l’habillement. De plus, nous plongeons dans l’univers de la seconde main et son influence croissante sur les habitudes de consommation et sur la perception des marques. Découvrez les données essentielles qui façonnent le paysage du commerce en cette période.
En période de crise, le critère le plus important pour les achats redevient le prix
Paris Retail Week a récemment divulgué les résultats d’une étude intitulée « Portrait-robot de l’enseigne qui répondra aux besoins des Français entre 2023 et début 2024 », réalisé en partenariat avec Havas Commerce et CSA Research. Cette enquête révèle que 65 % des Français privilégient désormais le prix lors d’achats, reléguant l’écologie à la seconde place avec seulement 12 % d’importance.
La question du pouvoir d’achat revient en force
Les Français recherchent activement les meilleures offres et promotions pour optimiser leur budget en période d’inflation. 71 % des citoyens français ressentent une dégradation de leur pouvoir d’achat, accentuée par l’augmentation des prix de l’alimentation (66 %) et des coûts énergétiques (30 %).
Pour 85 % des personnes participantes, l’investissement est entravé, tandis que 70 % estiment que leur capacité à épargner est affectée. Les loisirs sont également limités pour 62 % des Français.
En somme, la crise du pouvoir d’achat à des répercussions majeures, poussant les Français à adapter leurs comportements d’achat et à rechercher des solutions pour maintenir un niveau de vie décent malgré des budgets familiaux restreints.
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Les comportements d’achat des Français évoluent rapidement
Les achats en magasin sont de retour en force (90 %), avec une forte recherche de prix et une préoccupation croissante pour le gaspillage. Ils offrent des avantages tels que la possibilité de toucher les produits (67 %) et la confiance envers les enseignes (45 %). Le prix reste le critère décisif pour les achats (65 %), suivi des promotions (33 %).
En 2023, environ un tiers des Français ont effectué des achats en ligne, motivés principalement par le prix (60 %). Cependant, les achats en ligne avec retrait en magasin (Click & Collect) ont diminué en 2023 pour 51 % des Français.
La moitié des Français envisage de réduire leurs dépenses en articles de plaisir et en restaurants. De même, l’alimentation et l’énergie suscitent aussi des inquiétudes quant à une augmentation des dépenses. Ainsi, les Français sont plus attentifs au gaspillage (49 %) et achètent davantage de produits d’occasion (32 %).
Le Drive (14 %) et les livraisons de repas (6 %) connaissent un net recul, avec une préférence pour la livraison à domicile (49 %) et en point relais (46 %). La majorité des livraisons sont gérées par les enseignes, distributeurs (57 %), suivies des applications de livraison (47 %).
Les préférences des Français en matière d’achats et d’enseignes
Les préoccupations des Français se concentrent sur le prix, mais ils expriment également un engagement en faveur d’une consommation future axée sur la souveraineté, le bio et l’écologie.
Environ 65 % des Français privilégient les supermarchés pour leurs achats alimentaires, principalement en raison de la recherche du meilleur prix. La sensibilité au prix reste prédominante (94 %), accompagnée de la quête de promotions (88 %) et de l’utilisation de programmes de fidélité (86 %). Environ un tiers des Français envisage même de réduire leurs dépenses de loisir et de vacances.
L’information sur les prix et les promotions via les catalogues et réseaux sociaux est importante pour les Français (71 %). Lidl et Leclerc sont leurs enseignes alimentaires préférées, tandis qu’Amazon et Action dominent dans les enseignes non-alimentaires.
Environ un tiers des Français font confiance aux discounters et aux distributeurs traditionnels pour leurs achats au meilleur prix. Les Français attendent ainsi des enseignes des prix compétitifs (73 %), un soutien aux agriculteurs français (45 %), la promotion des produits fabriqués en France (39 %), ainsi que des promotions et jeux concours (38 %).
Les enseignes bio (69 %), les artisans (67 %) et les commerces indépendants (61 %) sont perçus comme plus engagés dans des initiatives environnementales que les supermarchés, les hards discounters et les hypermarchés. Les jeunes se montrent plus sceptiques (57 %) quant à la responsabilité des enseignes, par rapport à l’ensemble de la population (69 %).
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Source : Comarketing
Secteur du textile et de l’habillement : bilan estival
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Hausse de 9,5 % des chiffres d’affaires en juillet 2023
Après une légère hausse en juin 2023, les distributeurs de textile et d’habillement confirment cette tendance avec une augmentation significative de 9,5 % de leurs chiffres d’affaires en juillet 2023 par rapport à 2022. Cette croissance s’explique en partie par la faible performance de juillet 2022, qui avait connu une baisse de 14,1 % par rapport à juillet 2021. Le rapport des soldes d’été de 2022 du 28 juin au 1er août a également favorisé cette hausse. En 2022, les soldes d’été s’étaient déroulées du 22 juin au 19 juillet.
En valeur, les ventes d’habillement et de textile sur les sept premiers mois de 2023 sont supérieures de 2,2 % par rapport à 2022, bien que l’ajustement des prix révèle une légère baisse de 0,7 %. Comparé à la période pré-Covid, l’activité commerciale de juillet 2023 demeure inférieure de 2 % à celle de juillet 2019.
Les ventes en ligne et en magasin physique sont en bonne santé, avec une augmentation de 9,1 % pour les magasins physiques et de 10,7 % pour le commerce en ligne en juillet 2023 par rapport à juillet 2022, selon l’IFM Panel, qui publie régulièrement les résultats des distributeurs du textile et de l’habillement. De janvier à juillet 2023, les ventes en ligne de tous les circuits de distribution sont en baisse de 4,3 % par rapport à 2022, tandis que l’activité commerciale des points de vente enregistre une croissance de 3,7 %. La part des ventes en ligne dans les ventes totales pourrait légèrement diminuer en 2023 par rapport à l’année précédente, où elle était de 18 %.
Source : Fashion United
Baisse des ventes dans le secteur de l’habillement et du textile en août 2023
Après une augmentation de 9,5 % en juillet 2023, les chiffres d’affaires des distributeurs de l’industrie textile et de l’habillement ont enregistré une baisse de 4,6 % en août 2023 par rapport à l’année précédente. Cependant, il convient de noter que ces chiffres sont provisoires, selon l’IFM Panel.
La baisse des ventes de l’habillement et du textile de 4,6 % en août 2023 représente une diminution de 7,5 % par rapport à août 2019, la période pré-Covid. Cette diminution touche principalement les magasins physiques, avec une réduction de 5,5 % par rapport à août 2022, tandis que les ventes en ligne ont augmenté de 6,8 % par rapport à août 2022.
Il est à noter que selon l’IFM Panel, les ventes dans les magasins physiques et en ligne avaient augmenté en juillet par rapport à l’année précédente, avec une hausse de 9,1 % pour les magasins physiques et de 10,7 % pour le commerce en ligne.
Source : Fashion United
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La seconde main : plus qu’une tendance, un changement de mode de consommation
En partenariat avec Leboncoin, Publicis Media présente une étude sur la seconde main qui révèle que cette pratique est devenue un véritable phénomène de société. Les taux de croissance attendus sont élevés en France et dans le monde, et la seconde principale devient un enjeu majeur pour les marques, au-delà de la mode.
Cela s’explique en partie par l’évolution législative, notamment la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) de 2020, qui encourage les consommateurs à réparer plutôt qu’à acheter du neuf. Un changement significatif dans nos habitudes de consommation est en cours.
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La seconde main redéfinit la consommation et impacte les marques
Les résultats de l’étude montrent que la seconde main est devenue un usage majeur en France, avec 59 % des Français qui en font usage. Cette tendance est ancrée dans le quotidien, avec 94 % des personnes prévoyant d’acheter de la seconde main dans les prochains mois. Leboncoin, par exemple, est passé de 10 millions à 66 millions d’annonces en dix ans.
Cette pratique touche déjà une grande partie de la population, et 15 % des Français envisagent de s’y mettre prochainement, ce qui pourrait porter le taux d’adoption à 75 %. Aujourd’hui, les achats se font principalement en ligne, avec un Français sur deux qui associe spontanément la seconde main à Leboncoin.
L’étude montre également que l’achat en seconde concerne principalement divers groupes de la population, y compris les jeunes et les personnes à revenus élevés. Les motivations varient, de l’accessibilité financière au plaisir et aux préoccupations environnementales.
La seconde principale répond aux attentes clé des Français en matière de marques, notamment en termes d’accessibilité financière, de plaisir et de respect de l’environnement. Certaines catégories, comme la mode, la culture et le mobilier/décoration, sont particulièrement dynamiques dans ce domaine.
Un impact positif sur l’image de marque
L’étude révèle que les marques qui offrent des produits d’occasion et qui mettent en avant cette option voient leur image de marque bénéficier d’un impact positif.
Plusieurs marques servent d’exemple avec des scores très élevés en termes d’agrément. Elles enregistrent une hausse allant jusqu’à 50 % sur des indicateurs tels que la responsabilité sociale, environnementale, et bien, la compétitivité des prix.
De plus, elles constatent des gains sur des indicateurs plus généraux, comme la proximité, qui a un impact direct sur la valorisation de la marque, la préférence des consommateurs, et en fin de compte, sur les performances commerciales.
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Source : Comarketing
